Les vols Low Cost pour les nuls

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Il n’y a pas si longtemps, vous m’auriez parlé du concept de transporteur Low Cost et j’aurais été bien embêtée de vous dire de quoi il s’agit. Pourtant, il est à prévoir que nous entendrons de plus en plus parler de cette formule qui grandit en popularité particulièrement en Asie mais aussi en Europe et aux États-Unis. Aux dernières nouvelles, le concept arriverait même au Canada. La compagnie Canada Jetlines a annoncé vouloir débuter ses opération en juin 2018. Bien qu'il en existe une multitude, voici quelques exemples de transporteurs Low Cost: Spirit Airline, WOW air, Ryanair, Norwegian, Allegiant Air, Frontier Airlines, Wizz Air, Spring Airlines.

Mais qu’est-ce au juste qu’un transporteur Low Cost ou, comme certain l’appelle, une compagnie aérienne Low Cost? En gros, c’est un transporteur aérien qui n'inclut pas la plupart des services offerts par les compagnies traditionnelles ce qui lui permet de réduire significativement le prix des billets. Pour compenser la perte de revenus des billets, la compagnie demande des frais supplémentaires sur tous les services optionnels: repas, bagages supplémentaires, priorité d’embarquement, choix du siège etc. Le principe consiste également à réduire au maximum les coûts d’opération.

Bien qu’il y ai eu des compagnies du genre dès les années 60, le modèle s’est popularisé à la suite de l'abolition des règles limitant la concurrence (à partir de 1978 aux États-Unis, plus tard sur d'autres continents). Depuis les années 2000, le nombre de compagnies Low Cost a littéralement explosé de telle sorte qu'elles ont imposées de nouvelles règles à l’ensemble du marché aérien.

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Pour mieux saisir de quoi il s’agit voici une série de particularités associées au fonctionnement du Low Cost.

  • La plupart des compagnies Low Cost opèrent avec une seule classe de passagers, un aménagement de cabine de haute densité et un seul modèle d’avion. Ainsi les pilotes, les agents de bord et le personnel d’entretien doivent se familiariser avec un seul type d’appareil, ce qui entraine moins de difficultés et moins de formations.

  • Une autre particularité est de limiter à un bagage à main par personne et faire payer pour le surplus de bagage afin d’inciter les passagers à voyager léger. Résultat, le poids des bagages en cabine et en soute est réduit et de ce fait, la consommation d’essence aussi.

  • Les avions sont équipés au minimum, ce qui, en plus de réduire le poids de l’appareil, amenuise le coût à l’acquisition et les besoins de maintenance. (ex: des sièges qui ne s’inclinent pas, pas de stores aux fenêtres, pas de divertissements tels que des téléviseurs, etc).

  • La vente de billet se fait principalement via internet pour éviter les frais induits par les agences de voyage et les systèmes de réservation informatique. Il n’y a pas non plus de siège réservé à moins de payer, l’idée étant de simplifier les procédures d'enregistrement et d’embarquement.

  • Pour sauver des coûts et encourager les passager à prendre une ligne directe, souvent les billets ne sont pas vendus avec transfert. Un client doit donc créer sa propre connection en achetant deux billets séparément considérés comme deux achats distincts. Ainsi les risques inhérent aux connections et aux délais reposent sur les épaules de l’acheteur et non sur celle de la compagnie Low Cost.

  • Le coût rattaché à la gestion du personnel est aussi réduit au minimum. Par exemple, les employés occupent plusieurs fonctions (ex: agent de bord et agent au sol). Le check in des bagages vous sera chargé. Plus vous procédez en ligne moins vous payez, encore pour minimiser les frais de personnel. Puisque le nombre de personnel d’équipage doit suivre les conventions internationales (un agent de bord pour 50 passagers et deux pilotes) c’est le personnel au sol qui est largement réduit. De plus, les employés de ces compagnies ont de plus faibles salaires et moins d’avantages sociaux que les compagnies traditionnelles.

  • Souvent les Low Cost utilisent les aéroports secondaires (généralement plus loin des grandes villes) ou utilisent les aéroports en dehors des heures de trafic pour profiter de taux plus bas. Il n’est pas surprenant alors d’avoir un vol en pleine nuit ou à des heures incongrues. Les escales sont plus rapides par le choix d'aéroports secondaires (moins encombrés), par la simplification des procédures d'embarquement et la diminution du nombre de bagages à manipuler.

  • Ces compagnies ont tendance à opérer pour des vols de courte distance (intérieurs). Cependant, la nouvelle génération de compagnies Low Cost tendent à couvrir des distances de plus en plus grande.  

  • À une certaine époque, les compagnies Low Cost achetaient des appareils seconde main ou des modèles plus anciens, Ce n'est plus vrai aujourd'hui. Depuis quelques années leur flotte est composée de nouveaux appareils car ils se sont aperçus que les plus vieux avions sont moins chères à l’achat mais plus chères à opérer à long terme car moins efficaces en terme de consommation d’essence, d’entretien et de formation.

  • Il faut aussi mentionner qu’un nouveau terme est entré dans le vocabulaire du Low Cost. Il s’agit de l'Ultra Low Cost, une nouvelle génération qui se différencie du Low Cost en allant encore plus loin dans le concept en offrant des prix encore plus concurrentiels avec plus de services optionnels payant.

Voilà, maintenant que vous en savez un peu plus sur le Low Cost, ne manquez pas notre prochain article où nous vous racontons notre expérience avec Spirit Airline pour un vol entre Plattsburgh et Fort Lauderdale. 

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